Il y a des monstres sous mon lit !
Tous les enfants ressentent des peurs plus ou moins grandes. Rencontrer la peur est un passage obligatoire ; cela fait partie intégrante du développement de l’enfant et de la création de son identité́. Il ne faut donc pas s’en inquiéter outre mesure.
Cependant, au quotidien, nous cherchons trop souvent à faire taire les émotions de nos enfants ou à minimiser leurs peurs, la plupart du temps sans le savoir, ce qui empêche l’enfant de sentir accueilli pour pouvoir la dépasser.
Quand notre enfant a peur, nous lui répondons par exemple : « Calme-toi, ce n’est rien ! » Ou : « Ça n’existe pas, rendors-toi ! » Ou bien encore : « Arrête d’y penser, tu vas réussir ton contrôle. »
Avant même d’avoir pris le temps de l’écouter, souvent par manque de connaissance ou par reproduction de ce que l’on a toujours connu, nous répétons ces phrases par automatisme. Cela revient à dire à son enfant : « Garde ta peur à l’intérieur, elle disparaîtra comme par enchantement. » Et, pourtant, est-ce que la peur disparaît si facilement pour un adulte ?
On trouve de nombreux conseils à propos des peurs des enfants sur Internet, sur les forums, comme « Aidez vos enfants à faire fuir la peur à coup de baguette ! », « Ratatinez les monstres avec lui ! », mais la plupart de ces conseils « magiques » ne permettent pas de comprendre les raisons réelles des peurs et donnent des solutions qui ne répondent pas – ou partiellement – au développement émotionnel de nos enfants. Les montres, non, bien sûr, ça n’existe pas ; mais la peur, oui ! Et est-ce que l’on peut faire disparaître la peur avec un bâton ? Je ne crois pas.
Enfant, on passe son temps à essayer de combattre ses émotions de peurs (ne pas pleurer, être fort, s’adapter à tout, etc.).
Ce livre a été écrit pour vous aider à comprendre qu’en ce qui concerne les émotions, il n’y a pas de différence entre l’enfant et l’adulte. L’adulte n’est qu’une continuité de l’enfant. Les émotions, les peurs, mais aussi les joies se vivent de la même manière du point de vue du corps : des tensions dans le ventre, dans le plexus, des pleurs, des cocktails d’hormone, de la tristesse… et ce que l’on ait 1 an ou 77 ans.
Bien sûr, la peur change de visage (on ne pleure pas pour les mêmes motifs), mais dans nos cœurs et nos corps, la douleur est de même nature.
Adulte, on passe son temps à déconstruire ce que l’on a appris enfant (en apprenant à exprimer ses émotions, à les partager, à savoir dire non…) !
On dépense beaucoup d’énergie à vouloir comprendre nos émotions, et parfois beaucoup d’argent, dans des stages de développement personnel, dans le but d’accueillir nos peurs, nos doutes, nos fragilités enfouies quelque part au fond de nous. Accueillir le petit enfant intérieur, blessé, qui a besoin d’être écouté.
Alors pourquoi apprendre aux enfants à ne pas écouter leurs peurs ? Pourquoi les mettre de côté, les banaliser, les minimiser ou encore ne pas les prendre au sérieux ? (« Attention ! Le loup va venir te manger si tu n’es pas sage !)
Ce livre est une invitation à passer au-delà des préjugés, pour éviter que nos enfants, devenus adultes, n’aint à déconstruire tout ce qui leur a été enseigné ; pour qu’ils apprennent, dès le plus jeune âge, à être dans une communication plus juste et le respect de soi.
Voici ce que vous découvrirez dans cet ouvrage :
Derrière chaque peur, il y a une toujours une question non résolue (à laquelle nous allons vous aider à répondre).
Par la peur, les cris, les pleurs, l’enfant se décharge d’une tension intérieure, physique, émotionnelle et hormonale, et il a besoin d’être accueilli par quelqu’un pour aller jusqu’au bout du processus.
La peur a une logique précise : elle est bienveillante car elle est « reconnectante ». Elle a pour unique fonction de créer du lien avec l’autre. C’est l’expression de l’émotion de peur qui est « reconnectante », car ainsi cette émotion est dite au monde, partagée avec l’autre sous forme d’appel. (« Maman, papa, j’ai peur, venez, serrez-moi dans vos bras, parlez-moi, j’ai besoin d’être rassuré ! »)
La peur est une image mentale qui prend forme à travers un objet, un bruit, un monstre, une impression pour que l’enfant puisse décharger une émotion qui était enfouie en lui. Tous ces « petits monstres » ne sont qu’un prétexte. Toute la subtilité́, pour le parent, est de comprendre que, certes, l’image est inventée et parfois fantaisiste, mais l’émotion, elle, est bien réelle et fait souffrir l’enfant qui n’arrive pas à la dépasser.
Les médias en parlent
https://www.magicmaman.com/a-quel-age-peut-il-dormir-chez-un-copain,3539950.asp
https://rcf.fr/vie-quotidienne/aider-son-enfant-surmonter-ses-peurs
https://www.aufeminin.com/enfant/comment-aider-un-enfant-a-surmonter-ses-peurs-s4004484.html